lundi 22 juin 2009

IL MEURT LENTEMENT…

Neftali Ricardo Reyes dit Pablo Neruda, poète chilien d'origine modeste, il commence à écrire dès l'adolescence et publie son premier recueil 'Crépusculaire' en 1923. Il mène de front une carrière littéraire et politique. Sa vie sera marquée par les voyages et l'exil. Dès 1927, Pablo Neruda occupe plusieurs postes consulaires et est élu sénateur des provinces minières du Nord du Chili en 1945. Communiste, les persécutions du président de la République Gabriel González Videla l'obligent à fuir son pays. En 1970, il est nommé ambassadeur du Chili par le président socialiste Allende. En 1971, il reçoit le prix Nobel de littérature pour une œuvre poétique colossale teintée de lutte politique et de révolte avec le 'Chant général' (1950), mais aussi d'un lyrisme délicat avec 'Vingt poèmes d'amour' et 'Une chanson désespérée' (1924). Neruda est aussi le poète de la terre et de l'amour. Il meurt peu après le putsch militaire de septembre 1973 qui renverse le gouvernement socialiste et instaure la dictature de Pinochet.

Il meurt lentement
celui qui ne voyage pas,
celui qui ne lit pas,
celui qui n’écoute pas la musique,
celui qui ne trouve pas grâce à ses propres yeux.

Il meurt lentement
celui qui détruit son amour-propre,
celui qui ne se laisse pas aider.

Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l’habitude,
refaisant tous les jours le même chemin,
celui qui ne change pas de repère,
ne se risque pas à changer les couleurs de ses vêtements,
ou qui ne parle pas à un inconnu.

Il meurt lentement
celui qui évite la passion et son tourbillon d’émotions,
justement celles qui redonnent éclat aux yeux,
et réparent les cœurs blessés.

Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap quand il est malheureux
au travail ou en amour,
celui qui ne met pas en jeu certitude ou incertitude
pour suivre un rêve,
celui qui n’ose pas ne serait-ce qu’une fois dans sa vie
fuir les conseils avisés.

Vis aujourd’hui !
Hasarde-toi aujourd’hui !
Agis aujourd’hui !
Ne te laisse pas mourir lentement !
Ne te prive pas d’être heureux !

Lentamente muore
chi diventa schiavo dell'abitudine,
ripetendo ogni giorno gli stessi percorsi,
chi non cambia la marca,
chi non rischia e cambia colore dei vestiti,
chi non parla a chi non conosce.

Muore lentamente
chi evita una passione,
chi preferisce il nero subianco
e i puntini sulle "i"
piuttosto che un insieme di emozioni,
proprio quelle che fanno brillare gli occhi,
quelle che fanno di uno sbadiglio un sorriso,
quelle che fanno battere il cuore
davanti all'errore e ai sentimenti.

Lentamente muore
chi non capovolge il tavolo,
chi è infelice sul lavoro,
chi non rischia la certezza per l'incertezza,
per inseguire un sogno,
chi non si permette almeno una volta nella vita
di fuggire ai consigli sensati.

Lentamente muore
chi non viaggia,
chi non legge,
chi non ascolta musica,
chi non trova grazia in se stesso.

Muore lentamente
chi distrugge l'amor proprio,
chi non si lascia aiutare,
chi passa i giorni a lamentarsi
della propria sfortuna o della pioggia incessante.

Lentamente muore
chi abbandona un progetto prima di iniziarlo,
chi non fa domande sugli argomenti che non conosce,
chi non risponde quando gli chiedono qualcosa che conosce.

Evitiamo la morte a piccole dosi,
ricordando sempre che essere vivori
chiede uno sforzo di gran lunga
maggiore del semplice fatto di respirare.
Soltanto l'ardente pazienza
porterà al raggiungimento di una splendida felicità.

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